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Interview Pamela Fischer

L'association

Interview de Pamela Fischer (24 ans) du Lausanne Natation, qualifiée aux Jeux Olympique de Londres en natation  synchronisée, associée à  la bernoise Anja Nyffeler (19 ans).

Bonjour Pamela,
Nous espérons que tout va bien pour vous, (à voir son large sourire nous n'avons aucun doute) et merci de  nous accorder ce moment sachant que vos journées sont bien chargées. Il y a 1 mois, presque jour pour jour, la natation vaudoise et en particulier la synchro, se tenait les pouces pour vous. Aujourd'hui comment vous sentez-vous ?
Effectivement le dimanche 5 août et le lundi 6 août 2012 nous représentions la Suisse aux JO à Londres. C'était un moment  incroyable que je n'oublierai jamais. Nous sommes arrivées dans le village olympique le mardi 31 juillet au soir et sommes restées jusqu'au lundi 13 août. Nous avons donc pu assister à la cérémonie de clôture qui était vraiment  magnifique !
Aujourd'hui, après mon retour à la réalité, je réalise que j'ai participé aux JO, il m'a tout de même fallu bien une semaine avant de me rendre compte que c'était déjà fini et surtout que j'y étais en tant qu'athlète. Le rêve de tout athlète... Un rêve de gamine qui s'est réalisé après toutes ces heures d'entraînements et de sacrifices (même si je n'aime pas  utiliser ce mot...). Pour moi la synchro est une passion que j'aime transmettre à mon entourage et c'est pour cela que je n'ai pas du faire de sacrifices ! J'aime l'eau, j'aime la synchro...

Avez-vous des moments flash de nostalgie ?
Non, pas pour l'instant ! Mais c'est vrai que tout a passé beaucoup trop vite à mon goût. J'ai profité de mes instants sur  place et j'en garde des souvenirs inoubliables. Disons que les moments flash de nostalgie viendront avec le temps !

Comment se déroulait une journée de compétition ?
Alors pour commencer nous sommes arrivées 5 jours avant nos compétitions et nous savions que jusque-là nous devions rester concentrées.  Notre entraîneur, Julia Vasileva, nous avait prévenues en nous disant qu'il y aurait beaucoup de monde, que nous allions être dérangées, en plus du stress. Bref, nous étions donc préparées au pire et pourtant les deux premiers  jours ont été assez difficiles. Julia était bien plus stressée que nous et elle avait l'impression que nous n'étions pas sûres de nous et pas assez concentrées.
Le jour de compétition enfin arrivé nous n'avons pas changé nos habitudes, car Julia avait tout préparé pour que nous soyons prêtes au mieux. Nous nous sommes levées à 8h30, nous avons déjeuné et avons commencé par regarder  la vidéo pour voir nos fautes à corriger. Nous avons ensuite fait un entraînement à sec avant de partir pour la piscine. Dans l'eau, là aussi nous n'avons rien changé. Après 15min d'échauffement, nous avons travaillé la technique  puis répété le duo avant de pouvoir profiter de la piscine de compétition et de la musique. Ensuite nous sommes rentrées pour manger et nous nous sommes préparées (cheveux, chignon, gélatine, coiffe, maquillage et massage). Nous  sommes ensuite réparties pour la piscine, à nouveau un entraînement dans l'eau, échauffement, répétition du duo, massage et retouche du maquillage avant de partir pour nager devant des milliers de personnes. Autant dire que nous étions  bien entourées...

A quel moment le trac a été le plus fort ?
Je ne dirai pas que c'est du stress, mais plutôt de l'adrénaline  qui nous donne plein d'énergie pour nager. Mais environ un quart d’heure avant de nager j'ai voulu aller voir tout le monde qu'il y avait dans les gradins et je dois dire que cela m'a un peu coupé le souffle

Quelles étaient vos sentiments après les deux jours de compétitions Étiez-vous satisfaites
Nous avons fait de notre mieux, bien que lors de notre programme technique nous avons fait quelques erreurs de synchro, nous étions satisfaites de nos performances. Nous espérions faire un meilleur résultat, mais nous n’avons  aucun regret car nous avons fait tout ce que nous pouvions.

Avez-vous pu profiter de voir d’autres sports ou avez-vous visité Londres
Nous pourrons retourner visiter Londres quand nous le voudrons tandis que les Jeux Olympiques se passent seulement tous les 4 ans. C’est pourquoi nous avons préféré profiter d’aller voir d’autres sports plutôt  que de visiter la ville. Nous avons pu aller voir de la natation, de la natation en eau libre, du beach volley, de l’athlétisme et de la gymnastique rythmique. C’était vraiment des moments incroyables et surtout de voir tous ces athlètes  en action dans une ambiance magique.

Comment vous êtes vous préparées à cette compétition ?
Durant la saison, notre objectif était une participation aux Jeux Olympiques. Nous avons donc fait tout ce que nous pouvions pour faire partie du Team Swiss Olympic. Nous avons commencé par inventer nos chorégraphies au Canada pendant  les trois premières semaines de la saison (septembre 2011). Par la suite, nous avons eu plusieurs camps d’entrainements en Suisse ou à l’étranger, sur une année nous sommes parties pendant 6 mois. Lorsque nous étions en entrainements  en Suisse, nous faisions entre 25 et 30 heures d’entrainements par semaine, les entrainements dans l’eau (natation, technique et chorégraphies) et les entrainements à sec (fitness, sypoba, danse et chorégraphies), tout ça sans  compter les études ou le travail et les trajets en train pour se déplacer aux entrainements. En camp d’entrainements, en général 2 à 3 semaines, nous faisions environ 40 heures d’entrainements par semaine.
Pour les Jeux Olympiques, nous n’avons pas modifié nos habitudes d’entrainements. Nous avons passé 3 semaines à Mallorque où les conditions étaient idéales et très bien adaptées à nos besoins, piscines intérieure  et extérieure, une salle de gym, de danse et surtout du soleil pour la bonne humeur.


Quel est votre prochain objectif ?
Avec Anja, nous avons décidé de continuer à nager encore une année
, jusqu’aux Championnats du Monde à Barcelone (juillet 2013). Toutefois nous n’avons pas encore d’objectif précis  si ce n’est de continuer à progresser et de faire au mieux avec plaisir et passion. Maintenant il est vrai que de pouvoir revivre ce que nous avons vécu à Londres donne très envie d’aller jusqu’aux prochains Jeux, à  Rio de Janeiro en 2016. Nous ne savons pas comment cela va se passer même si ce n’est pas l’envie qui nous manque, nous pensons une année après l’autre et nous verrons ce que l’avenir nous réserve. Nous devons aussi  penser à plus tard (études, travail, …) parce que nous ne pouvons pas vivre de notre sport en Suisse, c’est pourquoi il est difficile de s’engager encore 4 années durant. Nous avons beaucoup de chance d’avoir de généreux  parents qui nous soutiennent et qui sont toujours là pour nous.

Que voulez-vous souhaitez aux personnes qui nous lise Quel message voulez-vous faire passer aux jeunes synchronettes à tout autre sportif ?
J’espère que vous avez eu du plaisir à me lire, je fais de mon mieux pour montrer l’exemple d’une athlète méritante, pleine de motivation et de volonté.
Dans le sport avoir une attitude fair-play et sans dopage fondamental, le respect et l’honnêteté sont aussi des valeurs très importantes
J’aimerais souhaiter à toutes les petites synchronettes et autres sportifs de pouvoir un jour réaliser leur rêve car pour moi cela a été le plus beau, j’ai des souvenirs incroyables plein la tête et je ne les oublierai  jamais.






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